Situé dans le quartier de la Lauzelle à Louvain-la-Neuve, l’Athénée Royal Paul Delvaux investit un ancien bâtiment de bureau afin d’y créer une nouvelle antenne scolaire. L’intégration de l’école dans le quartier se fait au travers de l’aménagement d’une nouvelle venelle, dans la continuité de la logique de mobilité existante. Celle-ci, traversant la parcelle d’un bout à l’autre, définit le parvis de l’école, lieu de rencontre entre deux formes de mobilité : la mobilité douce, évoluant depuis le centre de Louvain-la-Neuve et la voiture évoluant sur le boulevard de Lauzelle. La venelle définit les prémices d’un nouveau maillage académique reliant les différents sites de l’athénée et propose également une nouvelle connexion au futur quartier Athéna situé de l’autre côté du Boulevard. En tant qu’élément de transition entre espace public et l’école, la venelle devient un parvis, définissant un lieu de retrouvailles à l’abris des intempéries et représentant à la fois un préambule et un épilogue social. L’approche envisagée à l’égard de la réaffectation du bâtiment existant entend tirer parti de la rigueur structurelle poteau-poutre comme organe structurant l’espace. A cette fin, la nouvelle école s’organise autour d’un atrium, offrant une centralité au cœur de l’espace éducatif où les élèves peuvent vivre la démocratie au sein d’un environnement où l’individu fait partie intégrante d’un collectif. Ce forum définit une salle polyvalente en interaction physique et visuelle avec l’ensemble des espaces de détente et pédagogiques. Au rez-de-chaussée, le forum s’ouvre généreusement sur la cour extérieure tandis qu’autour de ce dernier, s’articulent les fonctions collectives et administratives. Au premier étage, les espaces de cours s’organisent en périphérie du bâtiment, offrant à la fois une importante interaction avec l’environnement entourant le site lors des moments de concentration tandis que les lieux de rencontres et d’échanges se concentrent autour du forum. A ce titre, la singularité du projet réside dans une hiérarchisation d’espaces différenciés, oscillant entre le collectif et l’intime, de manière à assurer une transition intuitive entre le développement individuel de l’élève et son rapport à la communauté. D’un point de vue constructif, le projet prend le parti de remplacer les façades existantes, indépendantes de la structure qui, elle, est conservée, dans le but de conférer une nouvelle identité visuelle au futur athénée. Le démontage de la façade se justifie également par le besoin d’augmenter les performances énergétiques du bâtiment. L’approche du projet se veut résolument durable, exploitant le potentiel latent d’un ancien bâtiment de bureau, à savoir sa rigueur structurelle et son volume capable, tout en adaptant l’enveloppe de ce dernier pour maximiser les performances énergétiques. Le choix des matériaux s’est tourné vers des produits biosourcés, locaux et soumis à des labels de durabilité (FSC, PEFC). Cette nouvelle enveloppe est active, tirant parti de l’atrium central comme procédé bioclimatique de ventilation naturelle au travers des sheds en toiture. De plus, l’ensoleillement est géré au travers de débords de toiture limitant les apports solaires trop importants. De plus, le projet s’inscrit également dans une réflexion de circularité importante. En effet, à titre d’exemple, les châssis extérieurs existants seront démontés et retrouveront une place au sein du projet comme châssis intérieurs divisant les espaces.
Programme : Équipement collectif
Statut : En cours | Concours 1er prix
Dates : 2022 | 2026
Client : Public
Surface : 3.300 m2
Équipe : Antoine RICHEZ, Pierre-Loup BENOIT
En collaboration : CZVEK RIGBY, BSolutions, Flore Fockedey